Catégorie : Actualités
Avr 12 2024
Feuille de Chou n°126
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Fév 28 2024
Le Kintsugi, quand la réparation est aussi un art
Dans notre société, nous avons pris la fâcheuse habitude de se séparer d’un bien dès qu’il est cassé. Mais en se tournant vers d’autres horizons, on peut découvrir des philosophies différentes.
Vers 1450 au Japon, le shogun Ashikaga Yoshimasa a renvoyé en Chine un bol de thé chinois endommagé pour le faire réparer. Le bol étant revenu réparé avec de vilaines agrafes métalliques, ses artisans japonais auraient cherché un moyen de réparation plus esthétique.
De là est né le kintsugi signifiant « jointure en or ». Cette méthode de réparation des porcelaines ou céramiques brisées s’appuie sur l’utilisation d’une laque saupoudrée de poudre d’or. Le résultat est esthétique bien qu’imparfait, mais parfois l’objet ainsi réparé se retrouve plus joli qu’à l’état initial.
C’est aussi une autre philosophie qui prend en compte l’histoire de l’objet et donc les accidents éventuels qu’il a pu connaître. La casse d’un objet n’en signifie plus sa fin, mais le début d’un nouveau cycle, avec un renouveau ou une continuité dans son utilisation.
Il ne s’agit donc pas de cacher les réparations, mais de mettre en avant celles-ci. On peut faire un parallèle avec la notion de résilience dont le kintsugi serait la métaphore.
Ainsi la prochaine fois que vous casserez un objet, demandez-vous si une nouvelle vie pour cet objet n’est pas possible.
Article initialement publié dans le n°107 des Feuilles de Chou
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